8 mars 2007

La dame blanche

Harry Bernard, La dame blanche, Montréal, Bibliothèque de l’action française, 1927, 222 pages.

Quand il publie ces nouvelles, Harry Bernard avait déjà fait paraître trois romans et remporté deux fois le prix David. Dans une courte préface, il présente ainsi son livre : « Les nouvelles de ce recueil forment un tout. Elles s'inspirent d'une même idée, suggérer des aspects variés, à des époques différentes, de la vie canadienne. Dix d'entre elles, sur quatorze, s'apparentent au genre qu'il est convenu d'appeler historique; elles sont écrites en marge d'ouvrages d'histoire ou de la légende. Quelques-unes, La Dame blanche, La Mort d'Oendraka, Le Petit Chesne, respectent absolument la tradition; la seule mise en scène, si l'on peut dire, est appropriée au cadre choisi. D'autres, comme D'une ordonnance de 1706, ont leur point de départ dans une donnée historique; le gros du récit est inventé, mais les gestes des personnages, le milieu où ils se meuvent, les objets qui les entourent, restent en harmonie avec l'époque évoquée. D'autres encore, Capuchon tourne, par exemple, suscitées par une lecture, sont prétextes à peindre un décor, des hommes, des mœurs d'un autre temps. Enfin, dans la dernière partie de l'ouvrage, quelques scènes d'aujourd'hui. Le tout pour faire connaître davantage, et le mieux aimer, notre pays. H. B. »


La dame blanche : Une mère, partie à l’église, apprend à son retour qu’une mystérieuse dame blanche s'est occupée de ses enfants en son absence.

La mort d’Oendraka : Une vieille Huronne, chassée avec son peuple des rives du Saint-Laurent par les Iroquois, attend la visite d’un missionnaire qui pourra la baptiser. Récit basée sur une relation des Jésuites.

Le petit Chesne : Pour une raison inexplicable, un enfant, au sortir de l’école, prend la direction inverse, traverse Montréal d’ouest en est, se dirigeant vers Longueuil. On le retrouve mort gelé.

Le fournisseur Perrault : On est en 1757. Toussaint Perrault fournit l’armée en garnison au fort Chambly. Quand les effectifs grossissent, il doit faire appel à Cadet. Quand Bigot et Vaudreuil imposent un embargo sur toute vente de marchandises, c’en est fait de Perrault. Cadet exige qu’il lui rende trois fois la somme due.

D’une ordonnance de 1706 : Un chicanier qui a intenté maints procès est bastonné, ce qui le guérit de sa manie de faire des procès à tout le monde.

Capuchon tourne : Un petit chien a été entraîné à tourner une broche pour faire rôtir des poulets dans un foyer.

La bataille de Jérémie : Jérémie a décidé de participer à la Rébellion des patriotes contre l’avis de son père.

Le professeur d’italien : Un mystérieux professeur d’italien, sans le sous, fait fureur à Montréal, à cause de ses bonnes manières. Quand on apprend qu’il est un ancien marquis espagnol qui attend qu’on lui rende sa fortune, son prestige est encore plus grand. Il séduit la fille d’un riche bourgeois, organise un super bal dans le plus riche hôtel, abandonne ses convives en plein repas en leur laissant l’addition.

Les vitres du missionnaire : Deux missionnaires du grand Nord souffrent du fait qu’il n’y ait pas de vitre aux fenêtres de leur cabane (ils utilisent des parchemins). On leur promet de leur en envoyer. Ils attendent des années et quand les vitres arrivent, ils y renoncent.

Hommes du nord : Un trappeur voue une haine à un homme qui lui a volé sa fiancée, une trentaine d’années plus tôt. Il veut se venger. Quand ce dernier devient son bienfaiteur, il renonce.

Périls de la Gat’ : Un jeune fanfaron d’Ottawa s’aventure en Gatineau pour courtiser une jeune fille. Ses amis lui tendent un piège.

Vers la gloire : L’ambitieuse madame Dieudonné Beaubien est malheureuse dans son petit village de 800 habitants. Elle pousse son mari récalcitrant à devenir député du comté. Son bonheur ultime est atteint lorsqu’un journal publie sa photo.

Billets de faveur : Un couple offre des billets de spectacles à un couple qui habite l’étage supérieur. La dame incommodé laisse partir son mari, seul. En soirée, elle découvre que ces gens voulaient les voler.

Le chien : Une veuve, désireuse de quitter Saint-Hyacinthe, hésite à cause de son chien qu’elle adore.

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