8 mars 2013

La Veillée de Noël


Duguay, Camille, La Veillée de Noël, Beauceville, L'éclaireur, 1926 68 pages.

Jacques et Marie sont des cultivateurs qui ont perdu leurs deux fils, l’un à la guerre, l’autre lors de la grippe espagnole. Ils n’ont qu’une fille, Marthe, qui enseigne à La Sarre en Abitibi. C’est la veille de Noël et elle vient passer le temps des Fêtes avec ses parents. Elle a deux prétendants : Henri Boisvert, dit Henry Greenwood, travaille dans les manufactures aux États-Unis; Jean est le fils du cultivateur voisin. Son père voudrait qu’elle poursuive la tradition familiale et qu’elle épouse Jean; sa mère préférerait qu’elle choisisse Henry (ils prononcent « Hennéré »). Tout le monde se moque de ce Greenwood, un Canadien français à moitié anglicisé, sauf la mère qui voit en lui un « monsieur ».

Marthe reçoit pendant la messe de minuit une illumination qui lui fait voir en Jean son futur époux. Pendant la même soirée, ils conviennent de se  marier à l’été. Ceci fait le bonheur du père qui craignait que sa terre, dans sa famille depuis toujours, soit cédée à des étrangers.

C’est du théâtre on ne peut plus élémentaire. La pièce compte deux actes : la soirée de Noël et le Réveillon. Entre les deux a lieu la messe de minuit. Des chansons et un tableau sont censés la représenter. Le propos n’a pour but que de servir la thèse agriculturiste de l’auteur. Beaucoup de « veilleux » assistent au réveillon, dont le maître chantre, l’organiste et le postier. Les répliques sont longues et l’intrigue principale est noyée dans les préparatifs et les réjouissances du Réveillon. L’action est souvent suspendue pour laisser place à des chansons et à des danses traditionnelles.

Extrait de la préface
« Nous irons plus loin, puisque le théâtre doit être avant tout éducationnel, et nous donnerons une leçon d'actualité en faisant revivre les plus belles traditions qui ont été les poétiques fleurons de notre race, naissante, et les compagnes nécessaires à sa vitalité dans l’épanouissement de ce jeune peuple, dont nous nous réclamons avec fierté, le peuple canadien-français, fier de son passé glorieux, de sa mentalité gauloise, de son affirmation comme nation, de ses espérances et de sa foi en l'avenir. »


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